Acheter des actions

Sommaire

Quelques notions essentielles avant d’acheter des actions

Qu’est-ce qu’une action ?

Toute entreprise dispose d’un capital. Il s’agit principalement :

  • De sommes d’argent apportées par les actionnaires
  • De bénéfices réalisés par la société et “stockés” en capital

Une action, c’est une partie du capital d’une entreprise cotée en bourse. Ainsi, lorsque vous achetez une action, vous devenez actionnaire - et donc propriétaire - d’une part de l’entreprise.

Quel est l’intérêt d’acheter une action ?

En achetant une action, vous rendez un service important à une entreprise : vous lui apportez de l'argent. Et vous avez deux principaux intérêts à le faire :

  • Intérêt 1 - Réaliser une plus-value : la valeur de l’action augmente dans le futur et devient supérieure au prix que vous l’avez acheté.
  • Intérêt 2 - Percevoir des dividendes : l’entreprise rémunère votre prise de risque avec des dividendes.

Réaliser une plus-value

Revenons sur le premier avantage. Si la valeur globale de l’entreprise dans laquelle vous avez investi augmente, alors son capital augmente. Et donc, la valeur de votre action sera plus importante ! Par exemple, si vous aviez acheté une action Apple le 5 janvier 2001, vous auriez dépensé 0.29 dollars. Aujourd’hui, comme vous le savez, l’entreprise s’est plutôt bien développée. Cette même action s’élevait à 131 dollars le 5 janvier 2021 ! C’est ce que l’on appelle, réaliser une plus-value.

Percevoir des dividendes

En échange de ce capital que vous apportez à l’entreprise en question, vous prenez un risque : celui de perdre partiellement ou totalement votre mise, en fonction de l’évolution de l’entreprise (voir plus bas dans la partie consacrée aux risques). Pour récompenser ses investisseurs et rémunérer leur prise de risque, l’entreprise pourra distribuer des dividendes. Les dividendes sont la part des bénéfices de l’entreprise qui est redistribuée à ses actionnaires. L’intérêt pour l’actionnaire d’acheter des parts d’une société, réside donc dans la possibilité de percevoir un revenu financier.

Notice Finary

L’avis de Finary

Comme nous vous le présentons dans notre article investir en bourse, la performance annuelle moyenne des actions est très intéressante sur le long terme. Si on prend l’exemple du CAC 40, le rendement annuel moyen est de 8,5% depuis 1987. Un rendement largement supérieur aux livrets bancaires, pourtant très sollicités par les français (livret A, LDD, etc.). A cette performance, peut être ajoutée une stratégie très connue des meilleurs investisseurs. Cela consiste à acheter des actions d’entreprises reconnues pour leur “générosité”. C’est-à-dire, des entreprises qui distribuent régulièrement et de manière importante des dividendes.

On dit que ces investisseurs se constituent un portefeuille d’actions à dividendes (voir plus bas dans la partie consacrée à la stratégie). Mais ces derniers ne s’arrêtent pas là. Au lieu d’encaisser leurs dividendes, ils les réinvestissent dans de nouvelles actions du même type. Cet effet “boule de neige” est à connaître. Car il permet de bénéficier à long terme de la puissance des intérêts composés, en capitalisant à la fois sur la performance des actions et sur les dividendes.

Quels sont les différents types d’action ?

Il existe différents types d’action. Nous vous listons ici celles que vous devez connaître.

Les actions classiques

Comme leur nom l’indique, les actions classiques sont les plus répandues. Elles offrent à leurs détenteurs différents droits :

  • Voter lors des assemblées générales d’actionnaires
  • Percevoir d’éventuels dividendes

Les actions privilégiées

Contrairement aux actions classiques, les actions privilégiées ne donnent habituellement pas de droit de vote à leurs détenteurs. Par contre, ces derniers acquièrent un privilège : en cas de faillite de l’entreprise, ils seront dédommagés avant les actionnaires classiques. On appelle cela le droit de préemption.

Les actions à dividende prioritaire

Tout est dans le titre. Les détenteurs de ces actions bénéficient d’un dividende prioritaire ! Par contre, ils renoncent à leur droit de vote.

Les actions à droit de vote double

Les propriétaires de ces actions - vous l’avez compris - disposent d’un droit de vote double par rapport à une action classique. Cela permet aux entreprises de récompenser des actionnaires importants (notamment les actionnaires fidèles sur le long terme). Du côté de l’actionnaire, il dispose de plus de pouvoir mais aussi de la possibilité de vendre la moitié de ses actions, en conservant un droit de vote normal.

Les ordres

Passer un ordre de Bourse, c’est faire une requête afin d'acheter ou de vendre des titres. Il existe plusieurs types d’ordre. Et il est intéressant pour vous de les connaître, car ils vous serviront à déployer votre stratégie d’investisseur (et de limiter pas mal de risques au passage).

L’ordre se compose principalement de l’identifiant du titre échangé, du sens de l’opération (achat ou vente), de la quantité offerte ou demandée et d’éventuelles conditions (prix ou date limite par exemple).

L’ordre au marché

Passer un ordre au marché vous permet d’acheter une quantité d’actions, sans limite de prix. Votre prix d’achat sera celui en cours dans le carnet d’ordre du meilleur vendeur. Si vous achetez 100 actions Total via un ordre au marché, et que le cours du meilleur vendeur à cet instant est de 35€, alors vous achetez l’action à ce prix. La limite ? Si le meilleur vendeur ne dispose pas de 100 actions mais de 50, alors vous achèterez les actions suivantes auprès du second vendeur, à un prix supérieur. Ainsi de suite, jusqu’à obtenir vos 100 actions Total.

L’avantage de l’ordre au marché, c’est qu’il est prioritaire par rapport aux ordres limités (voir ci-dessous). L’inconvénient, c’est que vous ne maîtrisez pas le cours auquel vous achetez votre action.

L’ordre limité

L’ordre limité (ou ordre “à cours limité”), consiste pour l’acheteur à fixer un prix maximum auquel il souhaite acheter l’action. En tant qu’acheteur, vous limitez donc le risque de passer un ordre au marché, en ayant la maîtrise du prix de l’action. L’inconvénient, c’est la liquidité :

  • Il est possible qu’il n’y ait pas assez d’actions à l’instant T pour acheter la totalité de vos titres
  • Les ordres aux marchés passent en priorité par rapport à l’ordre limité, augmentant l’inconvénient présenté ci-dessus

L’ordre à la meilleure limite

Cet ordre est transmis au marché sans indication de prix. A l’ouverture, il s’exécute totalement au cours d’ouverture si la liquidité est suffisante. Sinon, il devient un ordre limité au cours de l’ouverture, pour la quantité restante.

Si cet ordre est transmis en séance, il s’exécute au prix du meilleur vendeur. Si la liquidité est insuffisante, il devient un ordre limité au prix de ce premier achat, pour la quantité restante.

L’ordre à seuil de déclenchement

L’ordre à seuil permet de passer un ordre qui s'effectue lorsque le cours du marché atteint ou dépasse un seuil que vous fixez. Il permet de vous protéger contre de fortes fluctuations. Lorsque le seuil est atteint, votre ordre se transforme en ordre au marché, avec les avantages et les inconvénients que nous avons vus.

L’ordre à plage de déclenchement

L’ordre à plage de déclenchement permet d’effectuer un ordre limité qui s’active lorsque la place de déclenchement est atteinte ou dépassée. Vous fixez donc une plage de déclenchement de votre ordre et un prix d’achat limité à ne pas dépasser. Vous diminuez fortement de nombreux risques de fluctuations, mais vous êtes limité par la liquidité.

Bien se préparer avant d'acheter des actions

Notice Finary

L’avis de Finary

Maintenant que vous connaissez les quelques notions essentielles pour acheter des actions, vous êtes capables de vous lancer dans vos premiers ordres. Sauf que pour éviter de se lancer à toute vitesse, il est impératif de bien vous préparer. Cela signifie qu’avant d’ouvrir un compte et de choisir vos actions, vous devez définir votre profil d’investisseur, en fonction notamment de vos connaissances et de votre aversion au risque.

Ensuite, vous devez construire votre stratégie d’investissement. Ce sera le fil conducteur de votre aventure d’investisseur sur le marché des actions. Enfin, il ne vous restera plus qu’à identifier les différents coûts liés aux actions et de connaître les supports à votre disposition. Vous aurez alors toutes les clés en main pour investir intelligemment, sur le long terme.

Définir son profil d’investisseur

Indépendamment de votre niveau d’expérience : débutant, intermédiaire, avancé ou expert, vous devez connaître votre profil d’investisseur. En le définissant, vous saurez plus facilement quelle stratégie d’investissement déployer pour acheter vos premières actions. C’est votre profil qui détermine le type d’actions que vous allez acheter, sur quel support, à quelle fréquence, etc. Voici les différents profils d’investisseurs.

Le bon père de famille

Le profil “bon père de famille” correspond à une personne raisonnable, ne cherchant pas à prendre des risques pour atteindre des plus-values phénoménales, ou à investir une grande partie de son argent dans des actions. On parle ici d’une personne consciente des rendements très intéressant du marché des actions, qui cherche probablement à diversifier ses investissements dans des placements peu risqués. Si vous vous identifiez à ce type de profil, soyez conscient que :

  • D’une part, les actions et les stratégies risquées ne doivent pas faire partie de votre stratégie d’investissement (ne cédez pas aux sirènes des dernières actions à la mode)
  • D’autre part, vous devez cibler les actions d’entreprises et de secteurs ayant fait leurs preuves dans le passé et pour lesquels vous comprenez très bien le business (si vous ne comprenez rien à la génomique ou au big data, n’achetez pas dans ces secteurs !)

Le joueur

A l’opposé du bon père de famille, le joueur a un profil totalement risqué. En finance, le risque peut être :

  • Négatif : il conduit à faire des pertes
  • Positif : il est récompensé par des rendements élevés

Capable d’investir sur un coup de tête, ou sous l’influence d’une rumeur ou d’une tendance, le joueur risque gros. Quitte à tout perdre, ou dans certains cas, à gagner gros.

L'opportuniste

A l’affût de toutes les fluctuations du marché, l'opportuniste agit uniquement à court terme. Il achète lorsque le marché baisse et que tout le monde vend. Il investit dans des secteurs en plein boum. Il cherche à profiter de la conjoncture économique pour faire des affaires. Les limites de ce profil d’investisseur sont notamment de croire en une bonne affaire, qui en fait n’en est pas une. Et de participer à la spéculation, souvent synonyme de bulle, et de crise financière.

Le flemmard

Le flemmard souhaite acheter des actions, pour diverses raisons. Mais il ne veut pas y consacrer beaucoup de temps et d’énergie. D’un côté, son détachement de la recherche absolue d’opportunités est un atout : il ne prendra pas de risques trop importants et ne sera pas tenté par des comportements trop opportunistes. D’un autre, cette indifférence peut être contre productive, s’il ne consacre pas un minimum de temps et d’énergie à construire et déployer une stratégie d’investissement viable.

Le curieux

A mi-chemin entre un scientifique et un chercheur d’or, le curieux pousse ses recherches à l’extrême. Il lit tout ce qu’il trouve sur la bourse et le marché des actions. Il construit des stratégies, des tableurs et des simulations à foison. Le curieux a une connaissance pointue du jargon de la bourse. Il sait comment acheter des actions, quelles actions acheter en ce moment et pourquoi. Seulement, le point faible de ce profil d’investisseur est le passage à l’action. Car essayer de connaître tout sur tout et de bâtir la stratégie parfaite ne remplace pas le passage à l’action. Fait est mieux que parfait.

Notice Finary

L’avis de Finary

Chaque profil a ses avantages et ses faiblesses. Il suffit de bien les connaître pour utiliser les stratégies les plus adéquates. Aussi, peut-être vous sentez-vous à la fois bon père de famille et joueur ? Aucun problème. Il vous faudra veiller à investir de différente manière, au travers des supports ou des types d’actions variés. A chaque profil sa stratégie.

Définir sa stratégie d’investissement

On oppose traditionnellement deux types de stratégies d'investissement :

  • La gestion active
  • La gestion passive

La gestion active

La gestion active a pour but de surperformer l’indice de référence d’un portefeuille (exemple : le CAC40 ou le S&P 500). Le gestionnaire actif essaie de détecter les tendances, les secteurs d’activités et les actions dont le potentiel est supérieur aux perspectives de croissance du marché. Il analyse l’information massive des marchés (études financières, données économiques, statistiques, etc.) et se sert d’outils tels que l’analyse graphique pour essayer d’acheter et de vendre les actions au meilleur moment. La gestion active requiert du temps, du sang-froid et une bonne connaissance des marchés financiers.

La gestion passive

A l’inverse de la gestion active, la gestion passive a pour objectif de répliquer les performances d’un marché ou d’un actif. Ce type de gestion nécessite beaucoup moins de travail d’analyse que la gestion active. Elle est facilement automatisable et donc engendre des frais de gestion beaucoup plus faibles.

La gestion passive demande moins de travail de recherche pour le gérant, et est souvent partiellement automatisée. De plus, les frais sont généralement moins élevés, en raison d'un nombre moins important de transactions.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article Gestion active vs passive (ETF).

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Des actions adaptées à son profil et à sa stratégie

Il existe différents types d’actions, qui s'adaptent parfaitement aux différents profils et stratégies d'investisseurs.

Les actions de valeur

Du point de vue d’un investisseur, ces actions sont celles dont la valeur est sous-évaluée par le marché. Ils estiment que le cours de l’action devrait monter pour atteindre sa valeur réelle. Dans ce cas, l’investisseur réalise une plus-value.

Les actions défensives

Une action défensive est une part dans le capital d’une entreprise appartenant à un secteur d’activité résilient. C’est-à-dire que ce secteur a la particularité de mieux résister aux conjonctures économiques défavorables. Les actions défensives sont plus résistantes aux chocs économiques. Mais, en contrepartie, elles sont moins haussières lors des phases d’expansion et présentent une performance moindre que les actions de croissance.

Les actions de croissance

Une action de croissance est une part dans le capital d’une entreprise dont les résultats augmentent fortement d’année en année, et pour laquelle les experts de la bourse (analystes financiers, investisseurs boursiers) prévoient une progression rapide à l’avenir. Le cours de ces actions augmente donc fortement et régulièrement. Mais il peut faire l’objet de surévaluation, entraînant parfois des baisses ou des ralentissements.

Les actions à dividendes

Une action à dividendes est une part dans le capital d’une entreprise connue pour distribuer des dividendes importants à ses actionnaires. Chaque année (voire plusieurs fois par an), ces entreprises distribuent une part des bénéfices réalisés aux détenteurs de leurs actions. Les actions à dividendes permettent de dégager un revenu supplémentaire. Par contre, elles présentent généralement une performance moindre que d’autres types d’action.

Identifier les coûts directs et les coûts liés à la fiscalité

On distingue deux principaux types de coûts liés à l’achat d’actions :

  • Les coûts directs
  • Les coûts liés à la fiscalité

Les coûts directs des actions

Acheter des actions entraîne des frais. Tout d’abord, les frais de courtage. Il s’agit de la rémunération des intermédiaires financiers (banques, courtiers, etc.) suite à l’ordre d’achat que vous avez commandé. Ces frais peuvent être fixes (forfait) ou variables (pourcentage) et dépendent de la politique tarifaire de l'intermédiaire.

Les intermédiaires financiers facturent également des droits de garde qui rémunèrent :

  • Le service rendu par les intermédiaires financiers qui conservent vos actions
  • D’autres services tels que les opérations sur titres, les versements de dividendes, etc.

Certains courtiers en ligne ne facturent pas de droits de garde, car ces services sont grandement facilités par la dématérialisation et l’automatisation.

Les commissions de règlement différé (CRD) sont prélevées en cas de transaction sur un compte-titre via le service de règlement différé (SRD). Ils rémunèrent le fait que l'intermédiaire avance pour vous, les fonds nécessaires à l'achat des titres.

Les coûts liés à la fiscalité

Les revenus réalisés en achetant des actions sont imposables au PFU : le prélèvement forfaitaire unique (aussi appelé “flat tax”). Ces revenus peuvent être des plus-values de cession ou des dividendes. Le PFU s’élève à 30% du montant imposable (12,8% d’impôt sur les bénéfices et 17,2% de prélèvements sociaux). Mais, il est également possible de choisir sur option l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu (IR). Vous aurez donc à arbitrer entre PFU ou IR selon votre cas, pour optimiser le montant de votre imposition.

Notez qu’en fonction du support sur lequel vous stockez vos actions (voir ci-dessous), vous pouvez disposer d’une fiscalité avantageuse, selon certaines conditions.

Enfin, il existe une taxe sur les transactions financières. Son taux s’élève à 0.30% et elle s’applique sur les achats d’actions de sociétés françaises, cotées à Paris et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. A noter que vous serez uniquement redevable de cette taxe qu’en cas de transfert réel de propriété. Les opérations de service de règlement différé (SRD) et les achats/reventes lors de la même séance boursière n’entrent donc pas dans le champ d’application de la taxe. Plus de détails sur legifrance.gouv.

Choisir son support

Il existe plusieurs supports sur lesquels vous pouvez déposer vos actions. Il est intéressant de connaître leur fonctionnement, avantages et inconvénients afin de choisir le support le plus approprié à votre stratégie d’investissement.

Le PEA

Le PEA (plan d’épargne en action) est un produit d’épargne réglementé qui permet d’acheter et de gérer un portefeuille d’actions d’entreprises européennes. Il existe deux types de PEA :

  • Le PEA classique
  • Le PEA-PME, dédié aux titres des PME et ETI européennes

Un seul et unique PEA peut être ouvert par une personne majeure. Mais chaque personne majeure peut disposer d’un PEA classique et d’un PEA-PME. Le plafond de versement sur le PEA classique est de 150 000€ et 225 000€ pour le PEA-PME.

Sous certaines conditions, les gains issus du PEA peuvent être exonérés d’impôts. En effet, si vous retirez des actions avant le délai de 5 années de détention du compte, vous serez imposé au PFU à hauteur de 30% des revenus financiers. Au-delà des 5 années, les revenus financiers seront exonérés d’impôts. Vous paierez tout de même les cotisations sociales, à hauteur de 17,2%. Le PEA est donc très intéressant, notamment pour ses avantages fiscaux.

Le CTO

Le CTO (compte titre ordinaire) est un support qui permet d’investir sur les marchés financiers (européens ou étrangers, cotés ou non cotés). On l’appelle également compte-titre ou compte d’instruments financiers (CIF). Par rapport au PEA, le CTO n’a aucun plafond de versement et aucune limite sectorielle (vous pouvez acheter des actions américaines, des actions chinoises, ou autre). Concernant la fiscalité, tous les gains (plus-value ou dividendes) sont assujettis aux prélèvements sociaux de 17,2% et :

  • Soit au PFU (12,8%)
  • Soit au barème de l’IR sur option du contribuable

Le CTO offre plus de liberté par rapport au PEA, mais ne bénéficie pas de l’exonération d’impôt.

L'assurance vie

Souvent qualifiée de placement préféré des français, l'assurance vie porte mal son nom : il ne s’agit pas d’une assurance, mais d’un support d’investissements financiers. Comme le CTO, l’assurance vie ne comporte pas de plafond de versement et permet d’investir sur de nombreux titres. Au niveau de l’imposition, si vous retirez des actions avant le délai de 8 ans, vous serez imposé au PFU, à hauteur de 30% des revenus financiers. Au-delà des 8 années :

  • Si la part du capital est inférieure à 150 000 euros, alors vous paierez une taxe forfaitaire de 24,5%
  • Si la part de capital est supérieure à 150 000 euros, alors vous paierez le PFU à hauteur de 30%

Ce support présente des avantages en cas de succession. Selon l’âge du détenteur lors des versements, il permet d’exonérer tout ou partie des droits de succession (source : impots.gouv.fr).

Notice Finary

L’avis de Finary

Le CTO est pour nous le meilleur support d’investissement. Pourquoi ? Pour sa simplicité et pour la liberté qu’il offre à l’investisseur, de pouvoir acheter des actions (et d’autres titres financiers) sans limite géographique ni plafond de versement. Le PEA reste intéressant. Notamment pour la gestion passive, si on cherche à bénéficier de l’exonération d’impôt sur le revenu. L’assurance-vie est surtout utile pour transmettre son patrimoine avec une fiscalité avantageuse. Nous avons consacré un article complètement dédié au choix entre PEA ou Assurance Vie. Spoiler : dans ce match, notre coeur balance plutôt du côté du PEA.

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Acheter des actions : comment faire ?

Nous allons maintenant vous expliquer, étape par étape, comment acheter des actions aujourd’hui.

Ouvrir un compte

La première étape consiste à ouvrir un compte. Pour cela, vous avez plusieurs possibilités :

  • Contacter votre banque et faire une demande d’ouverture de compte
  • Vous rendre sur le site internet d’une banque en ligne et faire une demande d’ouverture de compte
  • Créer un compte chez un courtier (appelé également “broker”)

Choisir une action

Vous connaissez désormais les différents types d’actions et d’ordres. Lorsque vous choisissez votre première action, il vous faut connaître son nom (Air France, Tesla, Total, Air Liquide, etc.). Mais il peut être utile de connaître également son ISIN et sa place boursière.

Nom

C’est la première étape : connaître le nom de l’action que vous souhaitez acheter. En général, il s’agit tout simplement du nom de la société dans laquelle vous souhaitez investir. Ni plus, ni moins. Mais il ne faut pas s’arrêter là.

ISIN

Le code ISIN (International Securities Identification Numbers) est un identifiant international unique. Composé de 12 caractères, il permet d’identifier précisément une action (mais aussi d’autres titres financiers comme les bons, les obligations, les ETF, etc.). Par exemple, l’ISIN d’Apple est : US0378331005.

Ce code est utile pour identifier précisément une action. Car une société cotée peut distribuer différents types de produits financiers pour le marché. Pour être sûr d’acheter la bonne action, nous vous encourageons donc à connaître son ISIN. Pour cela, une simple recherche sur Google suffit, en tapant “ISIN + action + nom de l’entreprise” (exemple : “ISIN action apple”).

Place boursière

Une place boursière est un marché sur lequel s’échange des titres financiers. Il existe des dizaines de places boursières, réparties géographiquement. Les plus importantes sont :

  • La bourse de New York (NYSE : New York Stock Exchange)
  • Le NASDAQ : plus grande capitalisation boursière en termes de valeurs technologiques. C’est sur cette place new-yorkaise que sont échangées les actions d’Apple, de Microsoft, de Facebook ou encore de Tesla).
  • Les grandes places boursières asiatiques : Tokyo (TSE : Tokyo Stock Exchange), Shanghai (SSE) et Hong Kong (SEHK)
  • La bourse de Londres (LSE)
  • Euronext : la place boursière de la zone euro, basée à Amsterdam. Vous y trouverez notamment les actions des plus grandes sociétés françaises, cotées au CAC40.

Il est intéressant pour vous de connaître la place boursière de votre action, car certains supports sont limités géographiquement. On pense au PEA, qui vous autorise uniquement à acheter des actions européennes.

Passer un ordre en fonction de sa stratégie

Maintenant que vous disposez d’un compte et de toutes les informations nécessaires pour acheter une action précise, vous pouvez passer votre premier ordre. En fonction de votre stratégie, établie préalablement, vous pouvez passer différents ordres (au marché, limité, à seuil du déclenchement, etc.). Pour passer un ordre, vous devez soit vous adresser à votre banquier ou votre courtier qui l’exécutera pour vous, soit le faire en toute autonomie sur votre plateforme favorite.

Acheter des actions : quels sont les principaux risques et comment les éviter ?

Avant de vous jeter dans le grand bain et d’acheter des actions, nous tenons à vous présenter les principaux risques ainsi que nos meilleurs conseils pour les éviter.

Les risques liés à l’achat d’actions

Les biais cognitifs

En tant qu’humains, nous sommes tous sujets à des biais cognitifs. Il s'agit de schémas de pensée trompeurs et faussement logiques, qui nous amènent à porter certains jugements et à prendre des décisions souvent hâtives. Nous avons tendance à prendre des décisions totalement irrationnelles, en ne portant aucun intérêt sur des arguments et des faits réels, venant à l’encontre de nos croyances.

Il faut être particulièrement attentif à notre comportement et notre état d’esprit avant d’acheter des actions, car on peut être amené à prendre de nombreux risques, à cause de ces fameux biais cognitifs. Les plus connus sont :

  • Le biais de confirmation et la mémoire sélective : nous avons tendance à croire uniquement dans ce qui nous arrange. Aussi, notre mémoire peut nous jouer des tours, en nous rappelant principalement nos réussites plutôt que nos erreurs
  • L’aversion au risque : il s’agit de tous nos comportements qui visent à éviter un maximum la prise de risque. Cela explique notamment pourquoi la plupart des épargnants français choisissent des placements peu risqués, au faible rendement.
  • L’effet de groupe et le conformisme : nous sommes tentés de nous conformer à l’avis partagé par un grand nombre de personnes, même si elles ne sont pas forcément compétentes sur le sujet
  • La réaction disproportionnée : nous avons souvent des réactions disproportionnées par rapport à la réalité
  • L’exubérance irrationnelle : nous ne pouvons pas toujours nous baser sur le passé pour prédire les événements futurs. C’est d’autant plus vrai dans un environnement de plus ne plus complexe

Pour en savoir plus, nous avons écrit un article totalement dédié à la psychologie de l’investisseur.

Le risque de liquidité

Une action liquide est échangeable rapidement, facilement et en nombre important. Le risque de liquidité consiste donc à acheter des titres financiers qui seront difficiles à échanger à l’avenir.

Le risque de faillite

L’action est un titre de dette pour l’entreprise, à l'égard de ses actionnaires. Il faut être conscient qu’en cas de faillite d’une entreprise, les actionnaires ne sont pas prioritaires en termes de recouvrement des dettes. Il faut être conscient qu’en investissant dans une société, on risque de perdre l’ensemble de ses placements, en cas de faillite.

Diminuer les risques

Nous avons vu les principaux risques qui entourent l’investissement dans les actions. Nous vous proposons des bonnes pratiques à adopter, afin de diminuer au maximum ces risques, voire même de les éviter.

Bien se préparer

A l’image de cet article, avant de se lancer sur les marchés boursiers, vous devez acquérir une certaine culture de bourse et des actions. Travaillez votre profil d’investisseur et votre stratégie. Aussi, pour être bien préparé avant d’acheter ses premières actions, il faut connaître les différents coûts (voir plus haut) et les risques.

Une bonne préparation en amont, vous évitera la plupart des risques et vous permettra d’investir sereinement, sur le long terme.

Avoir un bon environnement

Nous l’avons vu, l’effet de groupe est un biais pouvant influencer négativement l’investisseur. Faites attention aux rumeurs et aux jugements hâtifs. Formez-vous auprès de personnes et d’institutions de confiance. Aussi, avoir un bon environnement, c’est sélectionner la meilleure information (et source d’information), pour rester au courant des tendances du marché et des bonnes pratiques à adopter.

Ne pas essayer de prévoir le comportement du marché

Un conseil qu’on entend souvent et qui est très vrai : n’essayez pas de battre le marché. En toute humilité, soyez conscient que l’environnement actuel et les marchés financiers sont de plus en plus complexes. Il est impossible d’anticiper avec certitude le comportement du marché et le cours d’une action.

Privilégiez le long terme

L’investissement est une affaire de patience et de rigueur. En investissant prudemment de manière régulière et sur le long terme, vous bénéficiez des effets surpuissants de la 8ème merveille du monde : les intérêts composés.

Diversifier ses placements

C’est probablement le conseil le plus important en matière d’investissement, et nous tenons à terminer cet article là-dessus. L’adage le plus répandu est le suivant : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Face aux risques de liquidité, de faillite et aux crises économiques de plus en plus brutales et importantes, vous devez vous protéger. Certes, l’aversion au risque ne doit pas vous conduire à privilégier uniquement des placements non risqués à faible rendement. Le meilleur conseil, c’est d’acheter des actions :

  • De différents secteurs économiques (santé, finance, grande consommation, loisirs, transport, etc.)
  • Sur des secteurs géographiques variés (Europe, Amérique, Asie, etc.)

N’hésitez pas à équilibrer votre portefeuille avec d’autres titres financiers tels que les obligations, les SCPI ou les ETF. Enfin, soyez attentif à ne pas avoir un portefeuille trop déséquilibré, à cause d’une ligne de compte trop importante. Pour cela, effectuez de manière régulière une analyse de votre portefeuille, ainsi qu’un rééquilibrage de vos placements, si nécessaire.

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